Partout, le constat est le même : Tiktok est dangereux.
Et même très dangereux, selon la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok qui a rendu ses conclusions aujourd’hui.
On savait peut-être déjà ce qu'il détaille, à savoir que TikTok est "un océan de trash", "un réseau social hors de contrôle à l’assaut de la jeunesse" dans lequel "les contenus néfastes pullulent et bénéficient d’une diffusion très large".
Notamment suite à la filtration il y a quelques mois aux États-Unis d'un document interne du géant chinois lui-même qui reconnaissait plus ou moins la même chose.
Dans ce document, l’entreprise estimait à 35 minutes d’utilisation le temps moyen pour devenir addict à sa plateforme.
Mais comme le réseau chinois compte tout de même 27,8 millions d’utilisateurs, cela valait quand même la peine d’enquêter officiellement.
Fondé sur 95 heures d’auditions d’une centaine de personnes, le rapport des députés Arthur Delaporte et Laure Miller dénonce notamment la dépendance extrême générée par la plateforme, la sédentarité, son impact cognitif et sur le sommeil.
Alors, la question demeure : “qu’est-ce qu’on fait ?”
Et la valeur du rapport réside surtout dans ses 43 recommandations qui incluent :
- un “couvre-feu numérique” pour les 15 18 ans qui ne pourraient pas accéder aux réseaux sociaux.
- la mise en place d’un “délit de négligence numérique” pour les parents laissant un accès illimité aux réseaux sociaux à leurs enfants.
- interdire le téléphone dans les lycées et opérer une “décroissance digitale au sein de l'Éducation nationale”.
Autant de mesures qui auraient pu sembler intrusives quand on sous-estimait encore l'impact sanitaire, éducatif et même civilisationnel délétaire de ces plateformes, notamment sur les mineurs.
Un sujet urgent sur lequel il serait possible d’arriver à des accords transpartisans même dans un parlement très fragmenté pour que ce rapport ne reste pas lettre morte.
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