Les écrans sont-ils toujours mauvais pour les enfants ?
Non, explique le psychologue Jonathan Haidt, auteur du fameux livre “La génération anxieuse”. Alors, qu’est-ce qui différencie les bons des mauvais écrans ?
En résumé, le temps passé sur des écrans, tant qu’il n’est pas excessif, n’est pas forcément mauvais s’il raconte une histoire suffisamment longue, qui porte sur des êtres humains, qui a lieu dans un environnement ancré sur des valeurs ; que l'écran est grand, non tactile, et qu'on le regarde avec d’autres êtres humains.
Je rajouterais : et quand on ne fait que regarder cet écran, et non pas plusieurs choses à la fois (surtout, qu'on ne regarde pas un autre écran en même temps).
Vous l’aurez compris : à l'inverse, si on regarde seul des vidéos de 8 secondes à la chaîne, sur un petit écran, montrant des chats en train de se faire écraser, c’est tout le contraire.
Le problème est que, si le temps passé devant des écrans a augmenté énormément dans les dernières années, c’est parce que ce dernier type de consommation s’est développé.
Pas parce que les jeunes regardent des films de 1h30 qui racontent des histoires qui ont du sens.
La fragmentation de l'attention cause non seulement des dégâts chez les jeunes (et moins jeunes, bien sûr) aujourd'hui. C'est aussi une bombe à retardement pour la société de demain.
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